En 2015, l’organisation mondiale de la santé a identifié la résistance aux antibiotiques comme une menace au cœur même de la médecine moderne, enjoignant les pays membres à prendre action dans une approche multisectorielle de type « une santé » (One health). Ainsi, en complément à la faune, l’eau et le sol sur lesquels plusieurs recherches se sont déjà penchées, nous souhaitons étudier une voie de dispersion jamais explorée : l’air. En effet, l’air peut contenir des microorganismes provenant de différentes sources et les transporter sur de très longues distances. Notre projet comprend donc la collecte d’échantillons à proximité de différentes sources émettrices mais aussi dans des endroits très éloignés de sources humaines, comme le grand Nord et la haute atmosphère. La concentration et la diversité des gènes de résistance aux antibiotiques seront étudiés de même que leur potentiel de transfert. Les données recueillies serviront à améliorer les prédictions de transport longue distance et les modèles de prédiction du risque, et, si risque il y a, proposer des solutions.